Antsfourmis

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    Fiche d'élevage Lasius flavus.

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    ant/avenue
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    Fiche d'élevage Lasius flavus. Empty Fiche d'élevage Lasius flavus.

    Message par ant/avenue Lun 24 Juin - 18:27

    Taille des ouvrières:

    2,0 à 4,0mm
    Morphisme: Monomorphe

    Fiche d'élevage Lasius flavus. Lasius10


    Taille de la gyne:

    7,0 à 9,0mm

    Gynie: Monogyne

    Fiche d'élevage Lasius flavus. Seed1_10


    Taille du mâle:

    4,0 à 5,0mm

    Fiche d'élevage Lasius flavus. Dsc_0910


    Biotope type une touffe d'herbe, un jardin, à côté d'un étang :


    Fiche d'élevage Lasius flavus. Jardin12

    Reconnaissance :

    Fourmi de petite taille, entre 1,7 et 4 mm, de couleur jaune d'or.

    On retrouve d'ailleurs cette couleur jaune sur les pattes de la gyne, sans que pour autant cela soit un élément déterminant dans l'identification de l'espèce.
    Dans la nature, c'est une espèce relativement peu dominante sur son milieu, et qui cohabite généralement sans problème avec d'autres espèces. Elle monopolise en général une pente ombragée ou un dessous de pierre, elles vivent en symbiose avec des pucerons de racines qu'elles élèvent en échangent de leur miellat.
    L'espèce est polydomique, c'est à dire que la colonie n'hésite pas à disperser de petits groupes d'ouvrières pour couvrir plus de terrain/de source de nourriture.
    Contrairement à ce qui est couramment admis les Lasius flavus ne sont pas polygynes, la majorité des tests effectués se sont soldés par des échecs (élimination des gynes surnuméraires).

    Fiche d'élevage Lasius flavus. Lasius11

    Le polymorphisme est présent, sans parler de major, des ouvrières beaucoup plus imposantes que d'autres apparaissent quand la colonie grandit, ce sera d'autant plus flagrant si les premières générations sont encore là.
    L'espèce essaimant tout le long de l'été jusqu'en Automne, les sexués mâles et femelles sont produits à la mi-printemps et au début de l'été, période pendant laquelle il n'est pas rare d'observer de gros cocons qui se dorent la pilule au soleil. Les essaimages sont parmi les plus importants des espèces françaises, on parle d'une "pluie de gyne". On observe peu avant l'essaimage une grande agitation autour des sorties de nid spécialement conçues pour cela. Les sexués y rentrent et ressortent sans pour autant s'envoler, jusqu'au moment clé.
    Il suffit alors de se baisser et de ramasser l'heureuse élue.
    L'espèce est monandre mais on suppose que les reines les plus imposantes peuvent s'accoupler plusieurs fois.
    Cette espèce pratique la compétition de fondation : dans un milieu donné, où beaucoup de gynes ont essaimé puis trouvé un coin pour fonder ; les fondations se pillent les unes les autres, parfois sans violence.
    Il est même possible que les ouvrières, voire les gynes, rejoignent la colonie victorieuse. L'une des colonies grandissant de plus en plus, englobera les autres et occupera seule le milieu.
    Observations comportementales :
    L'espèce sépare les différents stades du couvain, qui est généralement imposant par rapport au nombre d'ouvrières.
    Les trophallaxies sont impressionnantes et peuvent compter un nombre d'ouvrières important (>5).
    La colonie, timide quand elle est jeune, gagne énormément en assurance avec le temps, jusqu'à fourrager sans cesse dans l'ADC.
    Lorsqu'on leur met à disposition un peu de terre dans l'adc, en bonnes bâtisseuses, elles aménagent efficacement leur nid et la sortie de l'ADC.
    Dans la nature, elles forment des solariums et y entreposent les cocons pour accélérer le développement. Cela peut également arriver en élevage : elles entreposent les cocons dans l'adc si on ne chauffe que cette partie du nid.
    Les larves mâles et femelles sont repérées très tôt par les ouvrières et immédiatement séparées les unes des autres.

    Fondation :

    Indépendante et claustrale, la reine tient sur ses réserves jusqu'à donner naissance à ses premières ouvrières.
    Placer la reine fécondée dans un tube à essai muni d'une réserve d'eau. Les premières ouvrières devraient apparaître 6 semaines plus tard, elles seront environ une dizaine et seront de très petites tailles (2mm).

    Le nid :

    Le nid n'a pas besoin d'être blindé car cette espèce ne creuse pas le béton cellulaire.
    Si dans la nature elles logent dans la terre, elles se contentent de tout, du nid en plexiglas au béton cellulaire. Le nid devra être très bien humidifié, cette espèce en ayant particulièrement besoin. 80% de la surface du nid humide sera un minimum. Si l'on constate la présence de nymphes nues, il faudra alors réduire l'humidification jusqu'à ce que les larves forment à nouveau des cocons. Ne pas hésiter à sur-humidifier par précaution.
    Cette espèce, dans la nature, ne sort que rarement de son nid, cela est encore plus vrai pour les petites colonies.
    Leur régime alimentaire est en effet particulier : elles se nourrissent de miellat de pucerons de racines, qu'elles élèvent avec grand soin, en symbiose. Leur nourriture est donc directement dans les galeries. Il est donc conseillé, pour les petites colonies, de garder l'ADC collée au nid ou au mieux facilement accessible pour ne pas décourager les ouvrières.

    Hivernage :

    Comme toutes les Lasius françaises, elle est endogène- hétérodynamique : la diapause est OBLIGATOIRE.
    L'hivernage s'effectue de mi-octobre à mars à une température de 6° à 15° maximum.
    Plus généralement, 3 mois de diapause peuvent suffire. Dans l'idéal, une baisse puis une remontée graduée de la température est préférable.
    Cette espèce arrêtera son développement de façon naturelle, ceci en fonction de plusieurs paramètres, vers fin août jusqu'en octobre. Il convient de bien la nourrir de liquides sucrés avant de la mettre au froid. Il n'est pas nécessaire de les nourrir pendant la diapause.

    Nourriture :

    Lasius flavus n'est pas difficile niveau nourrissage, mais peut faire fine bouche en période de fondation, qui vont bouder nombre d'insectes, préférez donc les petites proies tendres (mortes et congelées depuis 72h par précaution) telles que les mouches ou les petits grillons. Si possible, arrachez-en un morceau afin de leur laisser libre accès à la chair.
    En revanche, les liquides sucrés tels que le lait-sucré, l'eau-miellée ou l'eau-sucrée remporteront un franc-succès. Les ouvrières en abusent et montre une petite physogastrie (comparée aux autres Lasius), en tube à essai, la gyne n'hésite pas à aller directement prendre sa part.
    En grandissant, la colonie acceptera toutes sortes de nourriture, avec toujours une préférence pour les liquides sucrés.

    Conditions de maintien :

    Il n'est pas nécessaire de chauffer cette espèce, comme pour toutes les indigènes.
    En revanche, maintenir la température aux alentours de 25°C hors période de diapause ne pourra que faire du bien à cette espèce. Le développement en sera accéléré. Il faut compter, à 25°C, environ 6 semaines pour le passage de l'œuf à l'imago.
    L'humidité devra être élevée, de 80% à 100% de la surface du nid. Essayez de néanmoins garder une partie sèche pour les cocons.
    Généralités d'élevage : Lasius flavus est une fourmi très timide, presque cryptique ; mais qui gagne en assurance quand le nombre d'ouvrières va croissant.
    On entend souvent parler d'une espèce compliquée à nourrir, compliquée à maintenir une fois en nid. Ceci semble découler de son mode de vie souterrain in natura. Il faudra donc s'y adapter en leur faisant un nid adapté (voir nid).
    Si les fondations font fines bouches sur les insectes, un régime constitué de liquides sucrés n'empêchera pas les larves de se nymphoser.



      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 4:11