Antsfourmis

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Bienvenue sur le forum.

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres.

    avatar
    ant/avenue
    Admin


    Messages : 60
    Date d'inscription : 21/06/2019
    Age : 34
    Localisation : isere

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Empty Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres.

    Message par ant/avenue Mar 30 Juil - 8:16

    Origine de l’Eusocialité :

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Abeill10
    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Abeill11
    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Guepes10


    Daniel Kronauer et son équipe ont proposé une origine de l’eusocialité chez les fourmis. Ils ont notamment identifié un gène : ilp2 (insulin-like peptide 2), responsable de la production d’ une forme spécifique aux fourmis de l’insuline. Ce gène s’exprime plus fortement chez les reines que chez les ouvrières. L’étude a concerné les Ooceraea biroi. Dans cette espèce de fourmis sans castes, les individus alternent entre le rôle de gyne et d’ouvrière, à travers un cycle dont est responsable l’insuline. Ainsi, le taux d’insuline augmente lors de l'absence de larves, ce qui déclenche une ponte. Lors de l’éclosion de ces œufs et de l’apparition des premières larves, l’insuline diminue, la ponte s’arrête, ce qui permet aux individus de la colonie de s’occuper des larves.

    C’est l’évolution qui, par les différences naturelles du taux d’insuline entre les individus, s’occupe de créer des castes bien distinctes à l’origine de l’eusocialité.

    Orientation :

    Certaines fourmis peuvent parcourir des distances éloignées de jusqu'à 200 mètres de leur nid, en laissant des pistes odorantes qui leur permettent de retrouver leur chemin même dans l'obscurité. Dans les régions chaudes et arides, ces mêmes fourmis qui affrontent la dessiccation doivent trouver le chemin de retour au nid le plus court possible.
    Les fourmis diurnes du désert du genre Cataglyphis naviguent en gardant la trace de la direction ainsi que la distance parcourue mesurée par un podomètre interne qui tient compte du nombre de pas effectués  et en évaluant le mouvement des objets dans leur champ visuel (flux optique). Les directions sont mesurées en utilisant la position du soleil (leur œil composé possède des cellules spécialisées capables de détecter la lumière polarisée du soleil) de la lune, des étoiles ou le champ magnétique terrestre.

    En 2011, Antoine Wystrach soutient une thèse qui montre que les fourmis n'utilisent pas des repères visuels individuels, mais l'ensemble du panorama de leur champ visuel. Ceci leur permet d'avoir une orientation précise et exacte dans des environnements naturels.

    Répartition :

    Écozone et Nombre d’espèces
    Néotropique 2162
    Néarctique 580
    Europe 400
    Afrique 2500
    Asie         2080
    Mélanésie 275
    Australie 985
    Polynésie 42

    Les fourmis se sont adaptées à presque tous les milieux terrestres et souterrains (on en a trouvé jusqu’au fond d’une grotte de 22 km de long en Asie du Sud-est),mais n'existent pas à notre connaissance dans les milieux aquatiques ni dans les zones polaires et glaciaires permanentes.

    Le nombre total de fourmis vivant à un instant donné est estimé à 10P15-10P16 (un à dix millions de milliards).

    Les fourmis représenteraient 1 à 2 % du nombre d’espèces d’insectes, et chaque individu ne pèse que de 1 à 10 milligrammes, mais leur masse cumulée était estimée en 1990 à environ quatre fois supérieure à celle de l’ensemble des vertébrés terrestres. Une nouvelle estimation en 2000 a établi que leur biomasse est comparable à celle de l'humanité, ce qui représente 15 % à 20 % de la biomasse animale terrestre. Environ 12 000 espèces de fourmis étaient répertoriées en 2005 (dont 285 en France), mais de nouvelles espèces sont régulièrement décrites, essentiellement en zone tropicale et dans la canopée. Seules 400 espèces sont connues en Europe, alors qu’on peut compter jusqu’à 40 espèces différentes sur un seul mètre carré de forêt tropicale en Malaisie (668 espèces comptées sur 4 hectares à Bornéo) et 43 espèces sur un seul arbre de la forêt péruvienne amazonienne, soit presque autant que pour toute la Finlande ou pour les îles Britanniques. Environ huit millions d’individus ont été comptés sur un hectare d’Amazonie brésilienne, soit trois à quatre fois la masse cumulée des mammifères, oiseaux, reptiles, et amphibiens vivant sur cette surface. Elles jouent un rôle majeur dans le recyclage des déchets et dans la formation et la structuration des sols. Plusieurs espèces vivent en symbiose avec des bactéries, des champignons, d'autres animaux (papillons ou pucerons par exemple) ou avec des plantes.

    Relations de coopération et de prédation :

    Les pucerons sécrètent un liquide sucré appelé le miellat dont certaines fourmis se nourrissent. Les fourmis tiennent à distance les prédateurs des pucerons et les transportent aux meilleurs emplacements pour se nourrir. Certaines espèces de pucerons se nourrissant sur les racines des plantes sont même accueillies au sein de la fourmilière.

    Un comportement singulier a été observé chez une centaine de passereaux : le formicage (en) ou bain de fourmis. La méthode active consiste à prendre des fourmis dans leur bec, soulever une aile qu'ils font reposer sur la queue tournée sur le côté et frotter rapidement les fourmis contre la face interne des extrémités des rémiges primaires, qu'ils imprègnent ainsi d'acide formique, mêlé à leur propre salive, ce qui permettrait d'éliminer les nombreux parasites colonisant le plumage. La méthode passive ou indirecte consiste à laisser les fourmis grimper sur tout leur corps, notamment en se roulant dans une fourmilière, puis à les inciter intentionnellement à lancer un jet d'acide formique.
    Les relations avec les chenilles et les Lycaenidae, des papillons, sont plus complexes, allant de la coopération au parasitisme. Ainsi, à l'instar des pucerons, les chenilles du thécla de l'Yeuse et de l'azuré des cytises produisent un miellat qui incitent les fourmis à la protéger. Les larves de l'azuré de la croisette et de l'azuré des mouillères sont pour leur part transportées dans les fourmilières où les chenilles poursuivent leur développement protégées par leurs hôtesses. En revanche, plusieurs espèces du genre Phengaris sont myrmécophages. Elles sécrètent une substance qui attire les fourmis du genre Myrmica et incitent ces dernières à les considérer comme des larves. Elles sont alors emmenées dans la fourmilière où elles dévorent alors les larves et les nymphes.
    Beaucoup de plantes myrmécophiles utilisent une structure symbiotique, la domatie, qui constitue un site de nidification pour des colonies de fourmis.

    Résistance :

    Les fourmis produisent naturellement, notamment pour protéger leurs œufs et leurs cultures des champignons, des insecticides, des fongicides, des bactéricides, des virucides et une batterie de molécules complexes dont les fonctions ne sont pas toutes connues [réf. nécessaire]. Elles font partie des espèces pionnières et montrent des capacités étonnantes de terrassement, de colonisation et de résilience écologique, et même de résistance à la radioactivité

    Certaines fourmis semblent ne pas ressentir la chaleur. Ainsi dans la Pampa d'Argentine les gauchos mettent régulièrement le feu aux herbes sèches. Les fourmis Atta qui vivent au sol continuent à couper des feuilles jusqu'à brûler vives.

    Les Solenopsis invicta, aussi appelées fourmis de feu, forment un radeau en s'accrochant les unes aux autres lorsqu'elles sont confrontées à un risque de noyade. Cette technique leur permet de survivre dans la foret amazonienne, lors des moussons, où les risques d’inondations et de noyade sont élevés.

    Rôle environnemental

    Terrassement :


    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Nid_fo10


    Les ouvrières de l’espèce Atta d’un seul nid peuvent mobiliser et répartir sur 100 mètres carrés jusqu’à 40 tonnes de terre. Certaines espèces jouent un rôle au moins aussi important que celui des lombrics en ce qui concerne les couches superficielles du sol ; ce sont de 400 à 800 kg de sol qui sont creusés, mobilisés, transportés, maçonnés pour construire un nid climatisé dans le désert, et 2,1 tonnes en Argentine par Camponotus punctulatus. De nombreuses espèces décolmatent et acidifient le sol, rendant ainsi mobilisables des nutriments autrement moins disponibles. Elles enfouissent de la matière organique et remontent en surface un sol fragmenté en petites particules propices à la croissance des graines. Les fourmis contribuent à la fois à homogénéiser et aérer le sol, à l’enrichir en surface et en profondeur, tout en diversifiant les habitats en fonction de la proximité de la fourmilière.

    Fonctions écologiques :

    Les fourmis jouent un rôle pédologique majeur en protégeant certains arbres de parasites. Ainsi, le merisier attire les fourmis grâce à ses nectaires - des glandes produisant du nectar - situées sur le pétiole de ses feuilles. La fourmi rousse des bois Formica polyctena consommerait 14 500 tonnes d’insectes par an, rien que dans les forêts alpines d’Italie, conservant des « îlots verts » autour de leurs nids lors des épisodes de défoliation. Elle est protégée par la loi dans plusieurs pays comme la Suisse et la Belgique, au même titre que les autres espèces de Formica sensu stricto.

    Certaines fourmis contribuent à disperser et à faire germer de nombreuses graines, près de 100 % des graines d’une euphorbe méditerranéenne sont transportées par 3 ou 4 espèces de fourmis qui consomment l’élaïosome charnu et gras de la graine en rejetant le reste, sans affecter sa capacité germinative.

    De nombreuses épiphytes dépendent des fourmis ou sont favorisées par leur présence. Ces plantes produisent du nectar qui les attire et/ou un abri. En contrepartie, les fourmis fournissent une protection contre divers prédateurs et parfois jouent un rôle dans la dispersion des graines. Certaines espèces de Crematogaster voir photo :

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Crema10

    ou de Camponotus nous ne donnerons pas de sp défini voyez au sens  large !

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. 290px-10

    végétalisent leurs nids et fabriquent des jardins suspendus en incorporant des graines d’épiphytes dans les parois de leurs nids faits de fibres ou pulpe de bois mâchées. Elles défendent activement leurs jardins dont elles tirent un nectar extrafloral, un abri supplémentaire et peut-être une protection microclimatique.

    Seize espèces de fourmis pratiquent un mutualisme de pollinisation. La plupart des autres, si elles fréquentent les fleurs pour y récolter du nectar, produisent via leur glande métapleurale des substances antibiotiques inhibant la croissance du tube pollinique ou pratiquent une castration mécanique de la fleur (destruction des pousses florales, ablation d'une partie de la fleur qui sert de gîte aux colonies de fourmis). La myrmécochorie concerne quant à elle 3 000 espèces de plantes. Certaines plantes tropicales pratiquent aussi le mutualisme de nutrition, appelé myrmécotrophie, ce qui désigne leur aptitude à absorber les nutriments prélevés dans les déchets stockés par les fourmis. Enfin, l'interaction la plus courante est le mutualisme de protection : en échange de nourriture par la plante, la fourmi la débarrasse de ses parasites et phytophages.

    Certaines espèces causent cependant des dégâts à certaines plantes cultivées via l’élevage qu'elles font des pucerons et cochenilles.

    Fonctions agronomiques ou pour l’agrosylviculture :


    Certaines espèces de fourmis tisserandes sont depuis longtemps introduites dans les cultures fruitières pour défendre les fruits d’attaques d’insectes. Des fourmis du genre Ectatomma :

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Ectato10


    à petits effectifs mais à nids nombreux (11 000 nids/ha comptabilisés dans les plantations de café ou cacao au Chiapas au Mexique mangeraient annuellement 16 millions de proies pour Ectatomma tuberculatum et 15 fois plus (260 millions) pour Ectatomma ruidum. Solenopsis invicta défend la canne à sucre de certains parasites majeurs et Wasmannia auropunctata protège les cocotiers des punaises. En Europe, ces espèces sont toutefois considérées comme invasives.

    Fonction sanitaire :

    Les fourmis jouent un rôle majeur en tant que nécrophages en se nourrissant de petits animaux morts. En nettoyant rapidement les cadavres, elles participent à empêcher la libération de nombreuses propagules de microbes pathogènes dans l’environnement.
    (Une propagule est une structure de dissémination (propagation) et de reproduction. Cette définition, au sens large inclut aussi bien des structures végétatives que sexuées. Il existe de nombreuses définitions plus restrictives.)

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Propag10


    On estime que 90 % au moins des cadavres d’insectes dans la nature finissent dans des fourmilières, avant d’être recyclés dans le sol.

    Les fourmis se nettoient sans cesse et s’enduisent de molécules bactéricides, virucides et antifongiques. Les « nettoyeuses », fourmis chargées d’éliminer les cadavres du nid (reconnus par l’acide oléique gazeux qu'ils dégagent), les excréments et autres déchets, sont souvent des ouvrières en fin de vie ou des individus qui restent dans les endroits consacrés aux déchets (dépotoirs) et n’ont plus de contacts directs avec les autres fourmis, ce qui limite la propagation d'épidémies. Ces fossoyeuses sont en effet imprégnées d'acide oléique et se voient refuser l'accès au nid par les fourmis-soldats. Certaines espèces s’enduisent de bactéries filamenteuses « amies » qui repoussent d’autres bactéries, pathogènes. Cependant, leurs élevages de pucerons peuvent induire l’infestation des plantes par des champignons, via le miellat ou les piqûres faites dans les feuilles.

    Autres fonctions :

    L’industrie, en particulier l'industrie pharmaceutique, s’intéresse aux nombreuses substances synthétisées par les fourmis. Des fourmilières reconstituées et circulant dans des salles et couloirs de plastique sont quant à elles utilisées comme moyen pédagogique. La fourmi en tant qu’individu ou société intéresse également les cybernéticiens et les scientifiques qui travaillent sur l’auto-organisation.

    Menaces :

    La pollution, notamment celle provoquée par les pesticides, affecte de nombreuses espèces. Toutefois, c’est surtout l’introduction d’espèces de fourmis invasives et la destruction de leurs habitats (forêts, prairies, savanes et terres arbustives tempérées, savanes, bocage) qui sont les menaces principales pesant sur la diversité des fourmis. Leurs prédateurs naturels sont nombreux (notamment amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères ou encore arthropodes). Certains animaux en sont des consommateurs spécialisés, comme le pangolin ou le tamanoir, et d'autres les consomment épisodiquement (par exemple le faisan ou l’ours brun en Europe, ou encore les chimpanzés, qui savent utiliser des brindilles pour aller les chercher dans leur nid, sans jamais mettre en péril les espèces, semble-t-il).

    Certaines mouches parasites :

    Renseignement général sur les fourmis, ainsi que diverses études toutes,plus étranges et enrichissantes les unes des autres. Mouche10


    pondent leurs œufs à l'intérieur de fourmis. Les larves se nourrissent et se développent à l'intérieur de leur hôte avant d'en émerger. Certaines espèces de mouches parasites de la famille des Phoridae ont notamment été introduites aux États-Unis dans une démarche de lutte biologique afin de lutter contre la prolifération de la fourmi de feu.

    Les fourmis arboricoles se déplaçant le long des branches ou sur les feuilles dans la canopée de la forêt sont sujettes à être balayées par le vent, la pluie, ou encore le passage d'un animal. On a observé en 2005 que les fourmis arboricoles survivent en se comportant en « parachutistes ». Lorsqu’elles tombent, elles se mettent en position pattes écartées, comme les parachutistes qui contrôlent leur chute en inclinant leurs membres et leur corps. Ces fourmis glissent avec les pattes antérieures et l’abdomen orientés vers le tronc d’arbre, effectuant souvent des virages à 180° en direction de la cible dans les airs.

    Voilà ^^ en espérant que les recherches de votre serviteur vous plaise !

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 1:40