Antsfourmis

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    Fiche Messor Capitatus.

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    ant/avenue
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    Fiche Messor Capitatus. Empty Fiche Messor Capitatus.

    Message par ant/avenue Lun 24 Juin - 21:17

    Biotope Messor capitatus.

    Fiche Messor Capitatus. Dscn9010


    Taille des ouvrières:

    4,0 à 12,0mm
    Morphisme: Polymorphe

    Fiche Messor Capitatus. 4010_110


    Fiche Messor Capitatus. 20170710


    Taille de la gyne:
    13,0 à 14,0mm

    Fiche Messor Capitatus. 2015-010


    Gynie: Monogyne

    Taille du mâle:

    8,0 à 10,0mm

    Fiche Messor Capitatus. Rscn9010

    Reconnaissance :

    Messor capitatus est une espèce de fourmi moissonneuse, au régime à dominante granivore et d'un noir uniforme luisant.
    A l'image de toutes les Messor, un polymorphisme continu est présent chez les ouvrières, et le jabot social n'est pas développé.
    Néanmoins, il s'agit de l'espèce de Messor présentant ce polymorphisme à son degré le plus haut.
    Pour une taille globalement similaire au niveau des ouvrières, les plus gros major dépassent ceux de Messor barbarus.

    C'est une espèce abondante dans son milieu de prédilection. Les colonies sont très populeuses. Les nids sont facilement repérables aux monticules d'immondices et de téguments s’amoncelant au pied des entrées. Cette espèce préfère les endroits dégagés et a besoin d'une présence importante de graminées dans son entourage. Leur source de nourriture est un des principaux facteurs limitant la distribution de l'espèce à certains types de biotopes. Les prairies herbeuses ainsi que les sous-bois clairsemés du bassin méditerranéen sont leurs lieux de nidification privilégiés.

    Messor capitatus forme de véritables pistes jusqu'à ses lieux de fourragement, tellement empruntées que la végétation s'en trouve dégagée. Ces pistes sont visibles, partant de l'entrée des nids et se dispersant dans les alentours. Dans des milieux relativement chauds du bassin méditerranéen, elle se cache du soleil de midi en été ou le pic d'activité sera atteint en matinée et en soirée.

    Sa répartition couvre, en France, le tiers sud du pays en remontant jusqu'au sud Breton. Elle partage son biotope avec Messor barbarus et Messor bouvieri sur le continent. Elle est cependant capable de supporter des hivers plus rigoureux, ce qui explique une répartition plus étendue à l'intérieur des terres que ces deux dernières. Elle entre en compétition féroce avec les autres espèces granivores, et les combats ne sont pas rares.

    Il s'agit de l'espèce française possédant le plus fort polymorphisme ouvrier. Celui-ci est important et continu.

    Les ouvrières sont classiquement séparées en trois catégories selon leur taille : minor, media, major. Ce polymorphisme semble être une réponse adaptative à leur alimentation. Les puissants muscles mandibulaires des major étant très utiles lorsqu'il s'agit de décortiquer des graines parfois très solides. La morsure des major est de ce fait, douloureuse. Les plus gros major peuvent atteindre une taille légèrement supérieure à la gyne, et sont toutes proportions gardées plus imposants que ceux retrouvés chez Messor barbarus. Les ouvrières ainsi que de la gyne sont d'un noir de jais, aux reflets luisants.

    L'espèce essaime typiquement en automne, les sexués mâles et femelles sont produits en été. Les essaimages sont massifs. Pour peu que l'on soit présent au bon moment au bon endroit, les gynes fécondées sont nombreuses au sol. Il suffit alors de se baisser et de ramasser une gyne.

    Enfin, de par son mode de vie, l'espèce est particulièrement sujette aux acariens détritivores. Ceux-ci trouvent dans un nid humide contenant des graines pourrissantes un lieu de développement idéal. Pouvant potentiellement s'y reproduire en grand nombre, une quantité trop importante de détritivores nuira à la colonie. Un arrêt de la ponte, de l'activité, une disparition du couvain et un déclin lent de la population sont les symptômes couramment observés. Bien penser le nid s’avère encore une fois crucial pour éviter ce genre de problèmes. L’espèce est aussi sensible aux acariens parasites. Il conviendra de passer les insectes et les graines au congélateur afin d'éviter tout risque de contamination.

    Particularité comportementales :

    La trophallaxies est absente chez le genre. Cette caractéristique des fourmis dont le régime alimentaire est a dominance liquide semble avoir été perdue et remplacée par la constitution de greniers qui permettent une distribution efficace de la nourriture au sein de la colonie.

    Fondation :

    Indépendante et claustrale. Après l'essaimage ayant lieu en automne, la reine survit à l'hiver grâce à ses réserves et élève sa première génération d'ouvrières au printemps. Placez la reine fécondée dans un tube à essai muni d'une réserve d'eau. Pour respecter les conditions de vie in natura, une mise en diapause devra être effectuée avant d'observer la ponte. Cependant, certaines expériences montrent que la reine peut se passer de diapause avant de pondre si celle-ci est fortement chauffée directement après capture. Cette pratique semble cependant avoir un impact globalement négatif sur la santé de la fondation. Il est à noter que Messor capitatus possède une aire de répartition assez large au sein de climats variés allant du nord au sud. Le besoin de diapause sera logiquement beaucoup plus vital pour les souches nordiques. À adapter en fonction de la provenance de la gyne, donc.

    Le nid :

    Fiche Messor Capitatus. Messor13


    Le nid devra être blindé car l'espèce est capable de creuser le béton cellulaire. Cependant, à l'instar de beaucoup d'autres espèces foreuses, elles ne le feront principalement que si un manque de place se fait sentir. Un nid en plâtre ou béton cellulaire blindé au mortier est souvent utilisé en pratique, mais l'espèce tolère aussi les nids en plexiglas. Le nid devra être moyennement humidifié, entre 25 et 50 % de la surface du nid humide sera optimale. L'espèce apprécie de réaliser le pain de fourmis la tête en bas, prévoir une profondeur suffisante dans certaines sales. Cette profondeur oscillera donc entre 1 et 2 cm. Le genre Messor ne pratiquant pas la trophallaxie, celles-ci sont particulièrement vulnérables à un assèchement du nid qui s’avérera vite fatal. L'espèce nécessite néanmoins des pièces sèches pour entreposer les graines sans que celles-ci ne soit dégradées par des moisissures. La conception du nid et l'équilibre de son humidification sont des aspects à bien prendre en compte si l'on veut procurer à cette espèce un habitat idéal.

    L'espèce créant de grandes colonies, une aire de chasse conséquente devra être prévue pour une colonie adulte. Ce ne sont cependant pas de bonnes grimpeuses et les ouvrières ne sont pas connues pour être spécialement propice à l'évasion.

    Hivernage :

    Comme toutes les espèces de Messor, elle est exogène - hétérodynamique : le besoin de diapause est donc un sujet qui fait souvent débat autour des espèces du genre. Celle-ci est induite par une baisse des températures extérieures, bien présente dans leur habitat naturel. Un éleveur consciencieux prendra donc à cœur de reproduire cette dynamique en proposant à la colonie une température comprise entre 8 et 15°C durant environ 3 mois, classiquement de novembre février. Cependant, des cas de colonies apparemment en bonne santé maintenues en captivité sans hivernage existent. A noter que si les conditions de maintien sont proche de celles à adopter pour Messor barbarus, il est fortement conseillé de faire effectuer une diapause aux souches nordiques.

    Nourriture :

    Messor capitatus a une alimentation à dominance granivore. Les ouvrières forment de longues files de récoltes de graminées en tous genres, qu'elles stockent dans des greniers souterrains faisant partie intégrante de leur nid. Les amylases salivaires puissantes de ces fourmis dégradent l'amidon contenu dans les graines en sucres simples qui sont ensuite assimilés. La trophallaxie n’étant pas présente chez le genre, la formation de ce "pain" à partir des graines représente une forme de digestion externe faisant intimement partie de leur organisation sociale. Un insecte mort, ainsi que des fruits bien mûrs, seront aussi appréciés et compléteront le régime alimentaire en captivité.

    A noter que si l'espèce ne pratique pas la trophallaxie, et n'a pas de pièces buccales bien adaptées à la consommation de liquides, elles ne rechignent pas à se nourrir occasionnellement de divers substances sucrées, de jaunes d’œufs... Un abreuvoir dans l'aire de chasse sera également apprécié.

    Conditions de maintien :

    L'espèce apprécie une température de maintien aux alentours de 25°C. Une température comprise entre 25 et 30°C sera l'idéal. Elle tolère cependant bien des températures légèrement plus fraîches (entre 20 et 25°C), et il n'est donc pas strictement nécessaire de les chauffer pour peu que la pièce de maintien oscille dans cette gamme de température.

    La température influencera le temps de développement du couvain. D'environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, pourra aller jusqu'à deux mois pour les plus gros major. La nymphose est nue. L'humidité devra être moyenne, de 25 à 50% de la surface du nid. Il est important de prévoir des pièces humides de vie, et des pièces dites "entrepôts" à graines sèches.

    Généralités d'élevages :

    C'est une espèce sujette au stress : les vibrations déclenchent facilement la panique de la colonie, ce qui doit être dans la mesure du possible évité. Les fondations sont relativement lentes au démarrage, et il faudra compter plusieurs années avant d'obtenir une population conséquente. Les colonies populeuses sont très actives, un grand nombre d'ouvrières s’efforcera à récolter des graines dans l'aire de chasse qui devra être adaptée. Les nourrir de graines, tel que les classiques mélanges pour oiseaux disponibles en animalerie, sera suffisant. Ce régime peut cependant être complété par divers aliments : insectes morts, fruits, nourriture séchée, etc.

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 2:24