Antsfourmis

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    Fiche d'élevage Messor structor.

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    ant/avenue
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    Fiche d'élevage Messor structor. Empty Fiche d'élevage Messor structor.

    Message par ant/avenue Mar 25 Juin - 8:50

    Biotope :

    Fiche d'élevage Messor structor. Nature10



    Taille des ouvrières:

    4,0 à 9,0mm
    Morphisme: Polymorphe

    Fiche d'élevage Messor structor. Achete10


    Fiche d'élevage Messor structor. Messor16


    Taille de la gyne:

    8,0 à 10,0mm

    Gynie: Polygyne

    Fiche d'élevage Messor structor. P1030010

    Taille du mâle:

    8,0 à 10,0mm

    Fiche d'élevage Messor structor. Male_m11

    Reconnaissance :

    Messor structor est une espèce de fourmis moissonneuses, au régime à dominance granivore. A l'image de toutes les Messor, un polymorphisme continu est présent chez les ouvrières, et le jabot social n'est pas développé. Elle diffère des autres espèces de Messor françaises en plusieurs points. De taille plus modeste, il s'agit de la seule espèce du genre polygyne du territoire. Elle forme des colonies moins populeuses, et ne forme pas de pistes de fourragement importantes. Son régime alimentaire tend à être moins granivore et enfin, à l'inverse de toutes les autres Messor françaises qui essaiment en automne, Messor structor essaime au printemps.

    Elle abonde dans son milieu de prédilection. Les colonies sont moyennement populeuses. Au nord de sa répartition, cette espèce préfère les endroits dégagés. elle devient plus ubiquiste au sud de sa répartition et se retrouvera fréquemment dans les zones plus ombragées. Il s'agit également de l'espèce de Messor française dont l'aire de distribution remonte le plus au nord, puisque présente grossièrement sur les deux tiers sud du pays. La taxonomie de l'espèce est actuellement en révision. De nouvelles études moléculaires départagent des espèces morphologiquement proches qui furent historiquement décrit comme Messor structor. Les informations de répartitions présentes sur cette fiche sont donc susceptibles de changer dans les années à venir.

    Le polymorphisme ouvrier est présent mais moins marqué que chez les certaines espèces du genre plus grandes comme M. barbarus ou M. capitatus . Les ouvrières sont classiquement séparées en trois catégories selon leur taille : minor, média, major. Ce polymorphisme semble être une réponse adaptative à leur alimentation. Les puissants muscles mandibulaires des major étant très utiles lorsqu'il s'agit de décortiquer des graines parfois très solides. Le coloris des ouvrières et de la reine varie du brun clair au brun foncé. Messor structor se distingue des autres espèces du genre non seulement par sa couleur, mais aussi par sa cuticule sculptée et striée qui lui est typique.



    Fiche d'élevage Messor structor. 20140410

    L'espèce essaime typiquement au printemps, les sexués mâles et femelles hivernent avec la colonie. Les essaimages sont massifs. Pour peu que l'on soit présent au bon moment au bon endroit, les gynes fécondées sont nombreuses au sol. La reproduction de l'espèce est mal connue. La fondation peut potentiellement être claustrale ou semi-claustrale avec polygynie secondaire (acceptation de nouvelles reines dans le nid), mais la reproduction par bouturage parait également vraisemblable.

    Enfin, de par son mode de vie, l'espèce est particulièrement sujette aux acariens détritivores. Ceux-ci trouvent dans un nid humide contenant des graines pourrissantes un lieu de développement idéal. Pouvant potentiellement s'y reproduire en grand nombre, une quantité trop importante de détritivores nuira à la colonie. Un arrêt de la ponte, de l'activité, une disparition du couvain et un déclin lent de la population sont les symptômes couramment observés. Bien penser le nid s’avère encore une fois crucial pour éviter ce genre de problèmes. L’espèce est aussi sensible aux acariens parasites. Il conviendra de passer les insectes et les graines au congélateur afin d'éviter tout risque de contamination.

    Particularité comportementales :

    La trophallaxie est absente chez le genre. Cette caractéristique des fourmis dont le régime alimentaire est à dominance liquide semble avoir été perdue et remplacée par la constitution de greniers qui permettent une distribution efficace de la nourriture au sein de la colonie.

    Fondation :

    La reproduction de l'espèce est mal connue. Les cas de fondation claustrale en captivité sont rares si pas absents. L'espèce se reproduisant potentiellement par bouturage, une des manière de s'assurer le succès de l'élevage consistera à ajouter quelques ouvrières de la colonie mère avec la ou les reine(s) fraichement récoltée(s).

    Le nid :

    Le nid devra être blindé car l'espèce est capable de creuser le béton cellulaire. Cependant, à l'instar de beaucoup d'autres espèces foreuses, elles ne le feront principalement que si un manque de place se fait sentir. Un nid en plâtre ou béton cellulaire blindé au mortier est souvent utilisé en pratique, mais l'espèce tolère aussi les nids en plexiglas. Le nid devra être moyennement humidifié, entre 15 et 40 % de la surface du nid humide sera optimal. L'espèce apprécie de réaliser le pain de fourmis la tête en bas, prévoir une profondeur suffisante dans certaines sales. Cette profondeur oscillera donc entre 1 et 2 cm. Le genre Messor ne pratiquant pas la trophallaxie, celles-ci sont particulièrement vulnérables à un assèchement du nid qui s’avérera vite fatal. L'espèce nécessite néanmoins des pièces sèches pour entreposer les graines sans que celles-ci ne soit dégradées par des moisissures. La conception du nid et l'équilibre de son humidification sont des aspects à bien prendre en compte si l'on veut procurer à cette espèce un habitat idéal. L'espèce créant de grandes colonies, une aire de chasse conséquente devra être prévue pour une colonie adulte. Ce ne sont cependant pas de bonnes grimpeuses et les ouvrières ne sont pas connues pour être spécialement propices à l'évasion.

    Hivernage :

    Comme toutes les espèces de Messor, elle est exogène - hétérodynamique : le besoin de diapause est donc un sujet qui fait souvent débat autour des espèces du genre. Celle-ci est induite par une baisse des températures extérieures, bien présente dans leur habitat naturel. Un éleveur consciencieux prendra donc à cœur de reproduire cette dynamique en proposant à la colonie une température comprise entre 8 et 15°C durant environ 3 mois, classiquement de novembre février. Cependant, des cas de colonies apparemment en bonne santé maintenues en captivité sans hivernage existent. Il est à noter qu'en tant qu'espèce de Messor européenne la plus nordique, il est fortement conseillé d'effectuer une diapause pour les souches venant du nord de leur répartition.

    Nourriture :


    Messor structor a une alimentation à dominance granivore. Les amylases salivaires puissantes de ces fourmis dégradent l'amidon contenu dans les graines en sucres simples qui sont ensuite assimilés. La trophallaxie n’étant pas présente chez le genre, la formation de ce "pain" à partir des graines représente une forme de digestion externe faisant intimement partie de leur organisation sociale. Cependant, plus que pour les autres Messor , un insecte mort, ainsi que des fruits bien mûrs, seront nécessaires pour compléter le régime alimentaire en captivité. A noter que si l'espèce ne pratique pas la trophallaxie, et n'a pas de pièces buccales bien adaptées à la consommation de liquides, elles ne rechignent pas à se nourrir occasionnellement de diverses substances sucrées, de jaunes d’œufs... Un abreuvoir dans l'aire de chasse sera également apprécié.

    Conditions de maintien :

    L'espèce apprécie une température de maintien aux alentours de 25°C. Une température comprise entre 23 et 28° C sera l'idéal. Elle tolère cependant bien des températures légèrement plus fraîches (entre 20 et 23°C), et il n'est donc pas strictement nécessaire de les chauffer pour peu que la pièce de maintien oscille dans cette gamme de températures. La température influencera le temps de développement du couvain. D'environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, pourra aller jusqu'à deux mois pour les plus gros major. La nymphose est nue. L'humidité devra être moyenne, de 25 à 50% de la surface du nid. Il est important de prévoir des pièces humides de vie, et des pièces d’entrepôts à graine sèches.

    Généralités d'élevages :

    C'est une espèce populaire sujette au stress : les vibrations déclenchent facilement la panique de la colonie, ce qui doit être dans la mesure du possible évité. Les colonies populeuses sont très actives, un grand nombre d'ouvrières s’efforcera à récolter des graines dans l'aire de chasse qui devra être adaptée. Les nourrir de graines, tel que les classiques mélanges pour oiseaux disponibles en animalerie, complété par divers aliments : insectes morts, fruits, nourriture séchée, etc.

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 1:40